Charles IX et sa tournée royale (3)
Dépenses pour l'entrée du roi Charles IX à Angers : compte des
dépenses. 1565.
Cahier papier, 30 x 21. Arch. mun. Angers, CC 14.
La ville d'Angers, capitale du duché d'Anjou, bien située entre le
séjour tourangeau des rois et la Bretagne longtemps menaçante pour le royaume de France, a reçu tous les souverains, de Charles VII à Louis XIII, à l'exception de François II et de Henri III, ce
dernier n'y étant venu qu'en tant que duc d'Anjou. L'entrée du jeune Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis sur la fin de leur grand "tour" de France est particulièrement bien documentée.
Trois principales sources permettent d'en suivre préparatifs, déroulement et financement : les délibérations du conseil de ville, le compte des dépenses et le Journal de Jean Louvet, clerc au
greffe civil du présidial d'Angers.
Attendu la veille de la Toussaint, le roi est précédé par son frère le duc
d'Anjou (futur Henri III). Ayant prolongé son séjour en Bretagne, Charles IX n'arrive à Angers que le 5 novembre et s'installe pour la nuit au château. Le lendemain, il repasse la Maine en bateau
à Lesvière pour se rendre à l'abbaye Saint-Nicolas, hors la ville, où il entend la messe et dîne. Puis, du haut d'un magnificque eschauffault, le roi assiste au défilé des corps et communautés venus lui rendre hommage et le haranguer. Enfin tous s'acheminent en la ville par le portal Sainct-Nicollas jusques en l'église d'Angiers et estoient
les rues depuys ledict portal ornées de arcs de triumphe,
colonnes, statues, histoires, figures, spectacles et tendues de tapisseries précieuses de toutes sortes tout ainsi que l'on a acoustumé tendre le
jour et feste du sacre (BB 30, f° 239-241).
L'itinéraire de la procession, à partir de la place de la Laiterie, suit exactement celui de la grande procession du Sacre, le jour de la Fête-Dieu. Le roi, protégé par un dais comme pour le Saint-Sacrement, est solennellement reçu par l'évêque à la cathédrale. Comme premier chanoine d'Angers, il revêt un surplis. Le Te Deum et l'oraison terminés, il regagne le château.
Les comptes livrent tous les détails de cette entrée dont les décors sont l'œuvre de l'architecte Jean Delespine, commissaire des œuvres de la ville, assisté de Nicolas Viriot dit le Lorrain, maître-maçon. Depuis l'entrée de Marie Stuart en 1548, la décoration triomphale de la ville est le trait dominant de l'entrée royale. Apparus vraisemblablement en 1548, les arcs de triomphe figurent pour la première fois de façon explicite à l'entrée de Charles IX. Les tableaux allégoriques vivants sont abandonnés. L'entrée d'Henri II en 1551 avait coûté 4 138 livres. Quatorze ans plus tard, celle de Charles IX revient à 4 077 livres.
Bibl. BERTOLDI (Sylvain), "Les entrées des rois et des enfants de France à Angers de 1424 à 1598", Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1994, p. 91-107.
L’orthographe de l’époque a été conservée pour les mots en italique.
Le lien http://www.angers.fr/index.php?id=51219
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La mort de Charles IX
http://www.histoire-fr.com/valois_angouleme_charles9_6.htm
Charles IX mourut d’une pleurésie le 30 mai 1574, moins d’un mois après les évènements de La seconde conjuration (avril 1574).
Charles IX mourant dans les bras de sa nourrice (l'historiographie du XIX° siècle fit de ce souverain un tyran cruel, hanté jusqu'à son trépas par les victimes de la Saint Barthelemy.), par Paul Lehugeur, XIX° siècle.
Agé de 24 ans, le défunt souverain n’avait pas eu de fils. Ainsi, le trône échut à son frère Henri, duc d’Anjou et roi de Pologne.
30 mai 1574 - Décès de Charles IX de France
Petit rappel d’après
wikipedia…
Charles IX fut sacré roi de France en 1561 en la cathédrale de Reims. Sous son règne, le
royaume fut déchiré par les guerres des Catholiques et des Protestants, malgré tous les efforts déployés pour les en empêcher.
Puis Charles IX décida l'élimination des chefs protestants, à l'exception des princes du sang, Henri de Navarre (futur Henri IV) et le prince de Condé. Cette décision déclencha au grand dépit du
roi, le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572) qui entraîna le massacre des Protestants dans toutes les grandes villes de France. Ce massacre a pesé lourd sur la réputation du roi.
Après ces dramatiques évènements, sa santé décline peu à peu.
La fièvre ne le quitte plus, sa respiration se fait difficile et il meurt le 30 mai 1574.