L’AVENIR ÉCONOMIQUE DE LA POLYNÉSIE (5)
(code recherche : POLIMTN)
IA MANA TE NUNA’A
COMMISSION ECONOMIQUE
RELEVE ATELIER 2-1 DU MERCREDI 14 SEPTEMBRE 16H00 – 18h00 permanence IMTN
Atelier n° 2 - 1 - MIEUX PRODUIRE POUR NOURRIR LE PEUPLE ET EXPORTER
THEMES :
- Les formes d’agricultures : raisonnée – chimique
- Le schéma directeur agricole à développer selon les archipels
- Produire plus et vendre à des prix raisonnables
- le problème du foncier
Comment développer, assurer une agriculture durable et qui profite à tous?
Comment stimuler le développement de l’économie primaire dans une Polynésie hyper tertialisée ?
Comment stimuler la production agricole locale face aux produits frais importés quand le pouvoir d’achat décline ?
Faut-il remettre en cause l’organisation de notre économie? Et quoi ?
Quelles reformes faut-il faire ou au contraire éviter?
Présidente
Mme Nelly TUMAHAI,
Etaient présents :
- Pierre CARABASSE
- Tuma MAONI
- Raymond RICHERD
- Bellinda BAMBRIDGE RICHERD
- Maire ARAI
- Hérald LY SING SAO
- Philippe SIU
- Pierrot TEISSIER
- Noël MAONI
- André TAHIMANARII
Maire ARAI, cadre au SDR, est l’invitée de cet atelier :
Après avoir fait une présentation du SDR et de ses secteurs d’intervention, Mme Maire ARAI livre sa réflexion sur la 2ème motion retenue lors du congrès de 2010 à Toahotu :
« MIEUX PRODUIRE POUR NOURRIR LE PEUPLE ET EXPORTER »
- A-t-on mal produit depuis, pour remettre en question les méthodes de production ?
- Que dénonce-t-on dans cette motion ? L’utilisation des engrais chimiques et les conséquences sur la santé publique et l’environnement.
- Quels types de productions sont concernés ?
- Qui sont les destinataires (consommateurs) de la production locale ?
- Comment doit-on produire ?
- Pour quelle quantité ?
- Pourquoi faut-il nourrir le peuple ?
L’exercice de cet atelier consistera à répondre aux questions : Quoi, qui, comment, combien, pourquoi et pour qui ?
Qui produit et pour qui ? Et que produire ?
Constat : les attentes des consommateurs sont en fonction de leurs habitudes alimentaires. Chaque ethnie a ses habitudes alimentaires et oriente sa production en fonction de ses traditions culinaires.
- Ainsi, les maohi consomment et plantent des produits vivriers : taro, manioc, uru.
- Les chinois consomment et plantent des produits maraîchers.
Autres constats :
- les produits vivriers deviennent des produits de luxe en référence à leur prix et leur préparation : Ahi ma’a
- la production locale peine à se développer, par défaut de zones foncières dédiées à l’agriculture. Le Pays dispose bien de zones domaniales mais elles ne sont pas toutes cultivables. Une politique d’encouragement à réserver et favoriser les plantations devrait être favorisée.
Le foncier domanial devrait être aménagé pour les cultures : accès, irrigation.
L’atelier s’interroge sur la politique d’affectation du foncier des terres domaniales pour l’agriculture et la politique du Pays face au problème des terres indivises faisant obstacle à la politique du développement du domaine privé.
Sur l’attribution des terres domaniales au secteur agricole, l’atelier constate que les contrôles après l’attribution des terres sont très souvent défaillants.
La politique agricole semble être au coup par coup, il ne semble pas y avoir de planification, de programmation à moyen, long terme pour développer les filières agricoles.
Comment produire ?
Culture raisonnée ? Culture chimique ?
Le secteur agricole devrait être formé.
Les contrôles des fournisseurs importateurs d’engrais devraient être des priorités.
Engouement des consommateurs pour le bio et le raisonné.
Comment organiser la production agricole : exploitation individuelle ? exploitation collective type coopérative ?
Les quantités et le prix des productions ?
Y a –t-il une réglementation pour favoriser la production locale ?
Quelles actions pour limiter les marges « arrière » ?
Y a-t-il une politique de sensibilisation à la consommation locale ?
Réapprendre à consommer nos produits locaux implique une démocratisation de l’accès aux produits locaux encore trop coûteux pour les familles modestes.
De ce qui précède, la politique agricole qui voudrait s’atteler à remplacer le riz, le pain par nos produits locaux devrait mettre en place une réelle : POLITIQUE DE REFORME AGRAIRE dans laquelle : l’information – la formation – le contrôle et les sanctions seraient des actions incontournables pour MIEUX PRODUIRE et NOURRIR le peuple.
Cette réforme agraire apparaît l’élément de refondation de la souveraineté alimentaire visée pour Maohi Nui.
Avec une telle refondation, il pourrait être envisagé d’exporter nos produits.
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A ceux qui sont intéressés, vous trouverez le document
"POLITIQUE AGRICOLE de la P.F." sur le site du ministère de l'agriculture :
http://www.mae.gov.pf/sites/default/files/politique.agricole.pdf
Je vous conseille de le télécharger (25,8 Mo), il fait un constat très précis de la situation actuelle.