LE SOURIRE (17)
Racontars improbables
Latrouille et Fifine la philosophe
Eh bien la mère Fifine ça vous va-t-il la politique d’aujourd’hui ?
Fifine = Pour sur que non : Croyez-vous que du temps où la Terre elle sortait du chaos, où peut-être bien qu’il n’y avait des éléphants, ou bien encore que les hommes étaient des singes parceque leurs parents ils en étaient et que les chiens étaient des cynocéphales ; Croyez-vous…
Latrouille avec admiration = C’est vous qui en savez des choses ! Continuez
Fifine = Croyez-vous que du temps où les hommes ne portaient pas de culottes ni de caleçons puisqu’il étaient nus comme un verre de cristal et que le procureur il leur disait rien, croyez-vous qu’on était pas plus heureux qu’aujourd’hui. Comme ça, les femmes savaient vite ce que les hommes ils pensaient à leur égard. Ah vous pouvez aller aujourd’hui acheter pour 2 sous de pain on ne vous en donnera pas pour 4 sous. Figurez-vous que le père Gaspard, il m’a retiré la clientèle de l’administration parce que je blanchis le linge d’un journaliste socialiste. C’est pas que j’y tenais, vu qu’au Trésor on vous chipotait toujours pour le paiement comme s’il fallait laver toutes les malpropretés des hommes mais c’est vexant pour l’amour propre. Il préfère la lessiveuse du père Raoulx qui lessive gratis.
Ce qu’il est rat notre Empereur ! pas une seule petite fête ; mais què qui peut faire de son argent.
Latrouille = Fallait voir du temps de des Essarts, en voilà un qui savait recevoir ; ça ronflait les toilettes que les dames y nous commandaient.
Fifine = C’est que voyez-vous, celui-là il était un homme comme il faut, un vrai Gentelmène comme ils disent les Anglais.
Tit-Oïl