LES MEDIAS
« Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Comprendre le pouvoir", Noam Chomsky).
« Le premier coup que les princes portent à la liberté, n'est pas de violer avec audace les lois, mais de les faire oublier. Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir. » (extrait de « Du pouvoir du temps », Jean-paul Marat).
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Le billet d’ Opahi Buillard…
La bulle médiatique
Un peu plus d’objectivité, et moins de politique fiction. C’est ce qui manque aux quotidiens locaux pour qu’enfin, ils apportent leur pierre au redressement économique et surtout social du pays. Construire et non détruire, c’est le message que je voudrais leur faire passer. Comment s’imaginent-ils pouvoir être pris au sérieux avec des gros titres du genre « A l’outre mer on préfère le budget GTS » ou encore « ces enfances qu’on assassine » pour ne citer que les titres publiés hier. A les lire, on se croirait en pleine jungle amazonienne où règnent la corruption, le viol, la prostitution et les cartels de la drogue. Ils pourront toujours nous répondre, qu’ils se doivent de dénoncer tous ces actes ignobles. Mais à y regarder d’un peu plus près, ce matraquage médiatique s’apparente plus à un bourrage de crane, qui pousse certains à qualifier nos quotidiens de « torchons ».
Une question me
revient régulièrement à l’esprit : À qui cela profite-t-il ? Pour les politiques - toute tendance confondue - la réponse se résume en un mot : La France. Nos deux quotidiens
appartiennent au groupe Hersant proche de Sarkozy. Mais les choses sont-elles aussi simple que cela ? J’en doutais jusqu’à ce qu’un ami anthropologue me fasse part de son inquiétude au
regard de « l’étrange complémentarité » qui caractérise la presse quotidienne locale. Son constat est le suivant : la Dépêche de Tahiti et les Nouvelles de Tahiti tiennent un seul
même discours bien que traitant de sujets différents. Il analyse cette situation comme une nouvelle forme de colonialisme. Un colonialisme
intellectuel qu’il pense étroitement lié à l’origine sociale de la majorité de ces rédacteurs : des occidentaux (ou popaa pour les taata
Tahiti), des missionnaires des temps modernes, des donneurs de leçon, juge et partie plus que des témoins éveillés de la société qui les entoure, parfois frustrés de ne pas réussir à intégrer le
cercle fermé des politiques et de la société qui les fascine tant.
En l’écoutant parler, une idée me traversa l’esprit : qu’advient-il lorsque deux bulles se rencontrent ?
Opahi BUILLARD
Heureusement qu’il existe maintenant internet pour se rattraper…
Enfin tant que la liberté d’expression sera permise sur internet….
« Internet : un immense dépotoir, mais on peut y trouver des perles avec beaucoup de patience »
Facebook ! Facebook ! Facebook ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de nets, de mails, de complexés,
La pâle lueur mêlait les sombres nullités.
(mauvais plagiat de Victor Hugo)