TAHITI : La pensée libérée ?

Communiqué du Tävini Huira’atira
Le paka s’invite au débat à l’Assemblée
mardi 26 janvier 2010 par TUNUI
Le débat surprise ouvert à l’APF par le représentant UDSP Hiro Tefaarere sur le pakalolo recueille un large écho dans les médias comme dans l’opinion publique. L’élu de l’opposition a fait sauter les verrous sur un sujet tabou et on découvre une Polynésie qui a envie de s’exprimer sur un phénomène qui touche le pays tout entier. Ce n’est qu’un début timide, mais il était temps !
Avant d’aller plus loin, précisons que M. Oscar Temaru n’a jamais plaidé pour la légalisation. À un élu de la majorité qui lui en faisait le reproche, sa réponse a été claire : « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis ». Par ailleurs, l’usage et le trafic de drogue relève des compétences de l’État.
En France, l’un des pays européens les plus sévères en la matière, les forces de l’ordre ne s’intéressent plus aux petits trafics de cannabis et de haschich. Mme Tea Hirshon a rappelé qu’en Europe plusieurs pays tolèrent l’usage du cannabis : Espagne, Portugal, mais aussi Hollande et Suisse et que c’est l’interdiction de l’alcool qui a permis à la mafia de se développer aux États Unis.
Le chiffre de 40 milliards avancé dans la Dépêche de Tahiti quelques mois auparavant a vraisemblablement été fourni par la gendarmerie ou les douanes bien impliquées dans la lutte contre les drogues et en particulier le cannabis. Il paraît exagéré. Il représente une consommation annuelle de 30 boîtes d’allumettes à 5000 f pièce par habitant en comptant même les bébés !
Néanmoins il est certain que le marché est important. Il répond simplement à la logique économique de toutes les sociétés : une demande existe, pour la satisfaire une production se met en place. Cela signifie que ce sont les usagers qui sont à l’origine du trafic et toujours dans cette logique, l’éradication du pakalolo n’est qu’une fable. Mieux vaut faire preuve de réalisme et chercher comment notre société peut à la fois tolérer l’usage et protéger les plus faibles.
Retenons que cette économie parallèle permet aux planteurs et aux vendeurs d’améliorer les conditions de vie de leur famille, de payer leur loyer, que la plupart de ces personnes sont des exclus de la société née de la bombe et qu’elles ne coûtent aucune aide ou subvention. Ces 40 milliards, si le chiffre est exact, repartent directement dans les circuits de consommation locaux, c’est de l’argent qui reste au pays. La question est encore loin d’arriver à une issue satisfaisante mais le débat est enfin ouvert.
-------------------------------------------------------------------------Quelques commentaires sur Tahiti Radio Cocotier >>> link :
par
Tartarin
Ia ora na Tunui,
Merci pour ton communiqué, ça fait plaisir de lire de temps en temps des choses intelligentes au milieu de toutes les âneries que nous balancent les médias-poubelles !!!
par Tutu
Ce sujet me fait rire !!!!!!!!!!
debat avec qui ??? ceux qui fument illegalement depuis des annees ????
ice et extacy pour touristes seulement ?????
prostitues pour touristes seulement ?????
plantation a NUUTANIA avec les detenus ?????
par Tahiti
Référendum
> FOX1 > La question n'est pas pour ou contre le paka mais pour ou contre son contrôle par les autorités. On
peut très bien être contre le paka et en faveur de sa réglementation afin de pouvoir en contrôler la culture, la qualité, la consommation et la vente.
> Tutu > c'est pas d'un débat avec les consommateurs qu'il s'agit, c'est un débat sur les conséquences (positives et négatives) prévisibles d'une légalisation/règlementation du paka.
Points positifs:
- fin du marché noir
- taxation
- contrôle sanitaire
- éloigner les jeunes des dealers de drogues dures
- diminution des procès et emprisonnements
- ...
Points négatifs:
- banalisation
- possible augmentation de la consommation au début
- mauvaise image pour la Polynésie?
- arrivée de narcotouristes