LE SERVICE MILITAIRE (1)

Publié le par N.L. Taram

Service militaire en France

La conscription en France remonte à la Révolution française avec la Garde Nationale et la « levée en masse ». C'est la loi Jourdan-Delbrel qui l'institue en 1798. D'abord baptisé «service militaire », cette conscription est une évolution républicaine de la Garde bourgeoise et des milices provinciales instituées par Louvois.

Service militaire en France. (2012, septembre 30). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 11:06, octobre 6, 2012 à partir de

 http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Service_militaire_en_France&oldid=83550219.

 

Mais je vais surtout vous raconter mon service militaire...

 

I - AVIGNON

 

Nous sommes en 1960, la guerre d'Algérie est à son paroxysme. Tous mes copains, dès leurs 19 ans, sont appelés au service militaire, un contingent tous les 2 mois, et après 4 mois de classe (entrainement) partent en Algérie. La durée du service, durée légale (18 mois) plus maintien sous les drapeaux (12 mois), est de 30 mois. J'ai 19 ans et je sais qu'à mon tour je vais partir, ce qui me contrarie, étant pacifiste et plutôt favorable à l'Algérie aux algériens. Que faire ?

 

Algérie 1941

 

Certains désertent ; il y a une filière organisée par le parti communiste qui permet de fuir en Suisse ; Mais après ? Cela risque d'être pire. Un camarade, déjà pas très costaud, reste un mois au lit en s'alimentant très peu ; lors du conseil de révision, il est réformé, il ne partira pas. Je n'ai pas son courage, mais je fais le maximum pour être en mauvaise santé lors du conseil et finalement, j'obtiens un ajournement d'un an.

Nous sommes en 1961, les services de renseignement de l'armée fonctionnent très bien et ils ne me loupent pas une seconde fois. Je reçois ma feuille de route, je suis affecté dans les chasseurs à pied (le pire) et direct l'Algérie (Tizi-Ouzou) sans même faire mes 4 mois d'entrainement en France. En  plus quelques problèmes familiaux : mon père décède d'une crise cardiaque ; il manque un an à ma mère pour toucher une demi-retraite proportionnelle ; mon frère, étudiant en médecine, est marié à une étudiante en dentaire, avec un fils et un deuxième en route.

Que faire ! J'ai bien étudié la question, je sais qu'un engagé volontaire peut choisir son arme, son régiment et fera ses classes de 4 mois, puis 2 mois de peloton sous-officier, ensuite 8 mois d'encadrement des nouveaux appelés et enfin, ne partira en Algérie qu'au bout de 14 mois. Et les discussions pour la paix en Algérie vont bon train...

 

Je décide donc de m'engager pour 3 ans (soit 6 mois de plus que la durée d'un appelé) pour l'arme du Génie, au 7ème Régiment du Génie basé à Avignon (90 km de chez moi à Montpellier). Je signe mon engagement fin juillet 1961, alors que mon départ est programmé pour le 1er septembre ; D'ailleurs les gendarmes viendront chez moi courant septembre car j'ai été porté déserteur à Tizi-Ouzou ; Mais devant mon engagement, il n'y aura aucune suite...

 

 

olivie10

 

 

1er septembre 1961, me voilà à Avignon, où plutôt à Villeneuve-les-Avignon, au camp d'entrainement des Oliviers, proche d'Avignon. Là, il y a deux postures à adopter, soit "tirer au flanc" (les bidasses disent "tirer au cul"), soit être volontaire ce qui sera mon choix.

Après 3 ou 4 jours, le sergent-chef, un martiniquais de 2 mètres, nous rassemble et demande un volontaire pour aller taper des rapports et autres paperasses au bureau du capitaine commandant le camp, "avec des heures supplémentaires" prévient le chef (eh, eh !). Personne ne bouge (le principe de "tire au flanc"), sauf moi ; "fayot" diront certains ; non ! "réfléchi"...

 

 

7ème RG ebayJe vais, bien sur, à l'entrainement pour ce qui m'intéresse : pose de mines, déminage, tir, lancer de grenade,... et je me défile, en raison de "travail chez le capitaine, chef !" quand il y a des corvées style marche forcée ou combat. Je garde aussi un bon souvenir des entrainements au combat à la "Montagnette" (1) : nous formions deux équipes, l'une devait rechercher les ennemis et l'autre (l'ennemi) tendre des embuscades ; cela nous rappelait quand, gamins,  nous jouions aux indiens ; enfin les deux équipes devaient retrouver le poste de commandement grâce aux cartes topographiques et à la boussole ; nous finissions toujours à la buvette de l'abbaye de Saint Michel de Frigolet (lire "L'élixir du Révérend Père Gaucher" d'Alphonse Daudet).

 

1er janvier 1962, je suis à la caserne à Avignon pour faire mon peloton de sous-off. J'ai gagné mes galons de caporal en tapant le courrier du capitaine. Par contre, les deux mois de peloton "dur, dur" ; en plus, je ne suis pas très en forme, du fait de tous mes week-end à Montpellier à faire la bringue avec mes copains qui reviennent d'Algérie. Le jour de la longue marche, c'est la voiture balai qui nous récupère (nous sommes 3 ou 4) à la terrasse d'un bistro de Tavel où nous goutons le vin du pays (pas mal, le "Châteauneuf du Pape"). Donc échec, je ne serais pas sous-off...

 

 

Caserne 7°RG

 

Globalement, je dois reconnaître que pendant les classes et le peloton, nous apprenons des choses intéressantes : pontage, navigation sur les fleuves(en l'occurrence le Rhône), minage et déminage, faire sauter des ponts ou des routes, etc... La devise du Génie étant "Souvent construire, parfois détruire, mais toujours servir".

 

Fin février, le dernier jour du peloton, un jeune militaire vient vers moi et me dit "c'est toi, Pierre Carabasse ?", "oui, pourquoi ?", "tu accepterais de travailler à l'état-major du régiment ?", "oui, bien sur", "alors, suis moi". En chemin, je lui demande pourquoi moi, il me dit "nous avons vu le travail que tu as effectué au camp des Oliviers, cela nous changeait du travail précédent où il fallait tout refaire, en plus nous avons pas mal de boulot et je termine bientôt mon service".

Me voilà installé à l'état-major, petite maison avec un étage, à l'entrée de la caserne ; au rez-de-chaussée, le poste de garde, côté portail et notre logement de l'autre côté ; à l'étage, les bureaux. Nous sommes 4 militaires, dont mon prédécesseur qui nous quitte un mois plus tard, un militaire chargé du déchiffrage (bureau à part et fermé à double tour), un adjudant chef du bureau, un commandant et le "Colonel Flambeau".

Un mot pour ce colonel : près de la retraite, vraiment un père pour nous, le matin si nous tardons à nous lever, il vient nous secouer gentiment, madame la colonel vient nous voir, nous apporte des pâtisseries, ...

 

(bureau EM en musique)

7 RG 1962Et bien sur, pas de service, tous les weekends chez moi, sauf 3 ou 4 fois quand nous louons une voiture et que je balade mes compagnons, originaux d'autres régions, dans les environs de la Provence, même une fois chez moi où ma mère nous avait préparé un bon repas.

Les officiers sont sympathiques avec nous, certains me laissent une enveloppe timbrée avec leur adresse pour que je leur envoie la permission dès qu'elle sera signée (ils partent rejoindre leur famille un ou deux jours avant). L'officier d'intendance nous gâte (je devrais avoir honte quand je pense à nos camarades du régiment qui bouffaient "dégueulasse"). D'ailleurs, nous ne mangeons pas au réfectoire, mais prenons nos repas, et souvent les préparons, à l'état-major. Je vais de temps en temps au marché d'Avignon pour faire quelques achats et préparer un plat régional à mes amis "nordistes". Je pourrais écrire 10 pages sur cette période : balade au bord du Rhône, sorties nocturnes à Avignon (Avignon "ville ouverte"(2)), rue de la Bourse (rue des plaisirs), cinéma (j'ai amené un collègue séminariste voir des films cultes, comme "Los olvidados" de Bunuel, je crois qu'il a abandonné son idée de prêtrise ).

 

Malgré cette "planque" à l'état-major du régiment, cela ne m'empêche pas d'être volontaire pour des aventures, au désespoir de mon adjudant-chef qui préfèrerait que je reste au boulot ("mais tu es volontaire et c'est très bien" dit-il).  Donc, je suis volontaire pour les incendies de forêt, très nombreux dans la région en cet été 1962. Parfois difficile, mais toujours bien reçu dans les villages et les fermes menacées par l'incendie. Ensuite, je suis volontaire pour un stage acconier (apprendre à manipuler les palans de bateau), 8 jours au camp des Oliviers et 8 jours à Marseille pour décharger les bateaux qui ramènent le matériel d'Algérie. Deux bateaux par jour à quai et des tonnes de matériel militaire souvent en très mauvais état. Je rappelle qu'il y avait 400.000 militaires en Algérie. Enfin, tous les stagiaires sont mutés à Mers-el-Kebir, port d'Algérie resté français le temps de tout rapatrier. Cela ne me gène pas d'aller là-bas, tous les stagiaires partiront sauf deux, un soutien de famille et... moi, qui suis indispensable à l'EM. 

 

 

7 RG 1962 2

De gauche à droite, Jacky Vasseur, le chiffreur, Joseph Veysset, moi (j'ai retrouvé Jacky et Joseph sur le site "Copains d'avant")

 

Quelques mois après mon arrivée à l'état-major, c'est les accords d'Évian et la fin de la guerre d'Algérie (juin 1962). Ouf, je l'ai échappé belle !!! 

Tout à une fin, le colonel bien aimé, part à la retraite, le nouveau n'est pas du même genre, les officiers qui m'avait baptisé "le petit colonel" (à la fin c'est moi qui signais les permissions et qui tapais la notation) me font comprendre que la fête est fini. Je suis passé entre-temps caporal-chef, le salaire n'est pas terrible, mais suffisant quand on est nourri et logé. Il me reste 14 mois à faire et je pense à partir outre-mer.

 

Le SMA (Service Militaire Appliqué) venant d'être créé, je demande ma mutation pour les Antilles ou la Guyane. Il y a quelques difficultés, car c'est réservé pour les troupes de marine. Je demande le Sénégal où, quoiqu'indépendant, il y a des militaires français ; mon oncle y tient une école d'équitation et parmi ses amis, le président Sanghor et sa famille. Là encore, rien de sur. Enfin, mon collègue séminariste, chiffreur, vient me voir avec un message qu'il vient de recevoir : "... demande de volontaire pour le Pacifique, à condition d'un an à effectuer". Je connais la géographie (Nelle-Calédonie, Nelle-Hébrides, Wallis et Futuna, Polynésie) mais dans le doute, je vérifie dans mon dictionnaire : "Kerguelen, océan Indien", je savais qu'on cherchait des volontaires pour y construire un poste météo, OUF !!!

Aussitôt demande... dossier... accepté... 8 jours de permission... départ sur Rouen... 3 à 4 jours d'attente,... Pour où ? Dans le train qui m'amène à Rouen, un passager me dit "peut-être pour Nouméa, ils construisent une piste d'avion"...

 

TAI63

 

A Rouen, nous sommes 11 du génie, en provenance de différents régiments, un adjudant et ce cher lieutenant Nerrand (très estimé, j'ai vraiment eu de la chance de tomber sur des supérieurs de cette qualité).

 

Enfin, demain 22 juillet 1963, nous partons à Orly pour prendre l'avion et nous recevons nos billets : "TAHITI, via l'Asie" par la compagnie T.A.I., devenue plus tard UTA, l'avion un DC8.

 

Je fais une pose, j'ai les larmes aux yeux...

 

 

PC63-0

Photo départ de Paris par DC8 TAI, à partir de droite, Emile Lenglet avec qui je corresponds toujours et moi...

 

Le 23 juillet 1963 (24 juillet à Paris), après 38 heures de vol, 9 escales (dont Saïgon entre 2 bombardements), nous atterrissons à Tahiti, Faa'a, motu Tahiri. Les légionnaires, arrivés par le bateau "Tahitien" le 19 juillet 1963, nous accueillent et nous amènent à notre premier hébergement, l'ex Grand Hôtel à Papeete.

 

Insigne 5REI

 

Nous voilà intégrés au bataillon du 5ème régiment étranger du Tonkin sous le commandement du commandant Maestrali et du capitaine Galtier.

 

Et nous ne savons toujours pas ce que nous sommes venus faire ici ; les termes "5ème RMP", "CEP" et encore moins "essais nucléaires" nous sont complètement inconnus.

 

 

(1) La Montagnette est une colline située dans les Bouches-du-Rhône. Elle a une superficie d’environ 6 000 hectares, dont les deux tiers sont couverts de pins d'Alep. Un quart environ est sur la commune de Barbentane, mais c'est sur la commune de Boulbon que se trouve son point culminant à 168 mètres d’altitude aux rochers de Raous, environ 800 mètres à l’ouest de l'abbaye de Saint-Michel de Frigolet.

Montagnette. (2012, février 7). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 07:01, octobre 6, 2012 à partir de

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Montagnette&oldid=75275826.

 

(2) une ville ouverte est une ville où sont obligés de séjourner les interdits de séjour (drôle de définition, comme un bar mal famé est un bar où il y a beaucoup de femmes, rue de la Bourse par exemple où un vieux sergent nous amenait chaque fois que nous faisions des patrouilles avec lui  )

 

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Dans le premier épisode, nous arrivons à Tahiti et logeons au Grand Hôtel de Papeete, c'est le 24 juillet 1963 vers 1 heure du matin.

Je viens de retrouver dans mes archives, les lettres que j'écrivais à ma mère depuis mon départ d'Avignon. Cela va me faciliter la tâche, je n'ai plus qu'à copier. Donc, revenons une semaine en arrière...

 

II - Voyage au bout de la nuit

 

Vers la fin juin 1963, je quitte Avignon pour Rouen. Après un voyage agréable jusqu'à Paris, la traversée difficile de Paris et à nouveau le train jusqu'à Rouen, me voilà à la caserne de Rouen où je retrouve un ami de Carcassone qui part avec moi pour la Pacifique (son nom me reviens, Escudier). A Rouen, l'officier responsable nous met en permission jusqu'au 17 juillet et nous annonce que nous embarquerons le 22 juillet à Orly, direction les îles  Gambiers ( ? cela, je l'avais complètement oublié).

 

(Larzac, mai 1961, il y a encore de la neige)

Larzac1961

 

Je passe donc 15 jours à Montpellier ; cela sera mes dernières balades dans la région dont 8 jours avec mes amis dans une vieille maison forestière sur le Larzac, aimablement prêtée par le vieux garde forestier que nous fournissons en livres scolaires, héritage de notre période au lycée (il passe ses journées à lire de l'espagnol et du latin).

 

 

 

 

 

 

 

Ma lettre du 22 juillet, jour de notre départ d'Orly :

 

"En vol, 22 juillet 1963, 19h30 à Paris

Chère maman,

Je pensais te voir dans la salle d'attente au rez-de-chaussée, mais nous sommes restés très peu de temps, de 15h30 à 16h. Je vous ai vu sur la terrasse, au moment de prendre l'avion.

 

L'avion est un DC8 : confort sensationnel. Je t'enverrai le livret de description pour que tu puisses en juger. Menu de ce soir : Martini, vin rouge de Bordeaux, tomates portugaises, lotte à la parisienne, volaille sauce ivoire, riz pilaf, tartelette aux fruits, café. Le long du voyage : bonbons, cartes postales, papiers à lettre, je t'enverrai les menus.

 

Menu TAI 2

 

J'aurais voulu te dire à Orly que nous passions par l'orient. Je m'arrête car voici Athènes, 21h10. Après Athènes, ce sera Beyrouth, Karachi, Singapour, Saigon, Darwin, Sydney, Nouméa, Fidji (Nandi) et, enfin, Papeete...."

 

Ma lettre du 24 juillet :

 

"Darwin, le 24 juillet 1963

Chère maman,

il est 2h du matin (18h15 à Paris), nous venons de faire escale à Darwin, Australie du nord. Ici, nous avons droit à une vérification des vaccins et au passage de la cabine de l'avion avec du DDT. Le voyage se passe toujours bien, hier soir nous avons fait un très bon repas.

Prochaine escale, Sidney en Australie du sud. Ensuite Nouméa, une île du Pacifique et Papeete à 11h53, heure locale (1h à Paris)..."

 

Singapour

(Aéroport de Singapour)

 

Ma lettre du 25 juillet 1963 (terminée le 26):

 

"Papeete, le 25 juillet 1963

Chère maman,

Tout d'abord, la fin du voyage :

- Escale à Sidney avec petit déjeuner style anglais (comme à Karachi), il est 8h, il fait 7° (ici, c'est l'hiver).

 

(Aéroport de Sidney)

TAI Sidney 63

 

- Escale à Nouméa (19°) et repas dans un restaurant en montagne, proche de l'aéroport de Tontouta.

 

 

- Escale à Nandi, île Fidji à 19h.

 

- Arrivée à PAPEETE à 0h15 le 24 juillet (14 heure en France). L'aérodrome est moche (hangar) mais par contre, beaucoup d'ambiance : fleurs, musiciens, danses, beaucoup de monde...), il faisait 23°.

 

(Aéroport de Tontouta)  Tontuta NC

Le 26 juillet, nous nous installons dans un camp de toile sous les cocotiers à 500 mètres de la plage. Avant, nous avons changé notre argent (35.000 = 6.545 francs d'ici).

 

Nous sommes assez bien installé (lit de camp, sac de couchage, matelas pneumatique, moustiquaire, lumière, table), la nourriture est bonne. Le seul ennui, nous sommes avec la Légion qui est très disciplinée (je changerai rapidement d'avis), mais enfin, nous avons réussi à garder nos avantages (sorties et entrées à n'importe quelle heure).

 

 

Papeete 63-1

(Papeete 1963, carrefour rue Colette, rue des écoles)

 

L'île est très belle, beaucoup d'arbres, de cocotiers, de fleurs, beaucoup de musique, de chansons, de danse... Exceptés les fleurs et les arbres, Papeete est assez moche : Quelques grandes maisons anciennes (un étage), des maisons en bois, des paillotes (là aussi, je changerai rapidement d'avis)...

 

Je suis sorti ces deux derniers soirs. Il y a trois ou quatre endroits où l'on danse : orchestre typique, colliers et couronnes de fleurs, twist et tamouré, tout le monde boit de la bière (mais très peu).

Ici, il y a un grand nombre d'américains et de chinois. Excepté les militaires, le nombre de français se compte sur les doigts (j'en ai vu encore qu'un).

Il fait très bon, aujourd'hui un peu de vent, on dirait un été en France.

..........

J'oubliais de te dire que les noix de coco, ce n'est pas terrible, ça désaltère sans plus ; on boit que ça à longueur de journée.

A propos des dates, j'ai hésité longtemps avant de savoir quel jour on était, car nous avons passé 3 jours dans l'avion, mais nous sommes arrivés le 24 ici (difficile à comprendre car à Nouméa, c'était le 25)."

 

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Certains pourront être surpris par mes premières impressions de Tahiti et, en particulier, de Papeete, mais je vous rappelle que nous venions d'arriver depuis seulement deux jours... et en plein les fêtes du Tiurai (juillet).

 

Baraques-Tiurai-1975.jpg

(Photo du Tiurai de 1975 qui rappelle à peu près la même ambiance)

 

Je dois dire que lors de notre première sortie à Papeete, alors que nous logions au Grand Hôtel, nous avons été "emballés" par tous ces dancings, buvettes, baraques de jeux, restaurants "veau à la broche", le long des quais de Papeete. Le soir nous nous promenions le long de ces baraques avec, en poche, des tickets de chaque dancing (5 francs CFP si je me souviens bien). Quand nous rencontrions une vahine qui souhaitait danser, nous rentrions sur la piste de danse la plus proche avec notre ticket d'entrée pour un couple. Nous crûmes naïvement que cela durait toute l'année... (mais ça, je ne l'ai pas raconté à ma mère )

 

à suivre...  LE_SERVICE_MILITAIRE_2

 

Publié dans Histoire

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